Maroc ceramic tour - Jour 19 - Tétouan>Oued Laou>Chefchaouen

Publié le par Pascal Léonard

Jour 19 : dimanche 24 juillet

Etape: Tétouan Oued Laou Chefchaouen

km : 5855 km : 5985 km : 130 km

 

Nous quittons Tétouan vers la village potier d'Oued Laou, renommé pour les tajines en terre cuite. La route paraît facile mais de nouvelles surprises, de moins en moins surprenantes, nous fait prendre une route côtière très vallonnée et sinueuse, néanmoins fort jolie. A conseiller avant que de nouvelles urbanisations viennent transformer ces paysages en stations balnéaires de prestige.

Les villages baignent au fond de petites criques. On les atteint en descendant le long des collines et à peine le village traversé, on remonte de l'autre côté de la crique pour passer au village suivant. D'éblouissants panoramas sur la mer se succèdent, dévoilant des paysages que les photographes amateurs, tels que moi voudraient figer sur la pellicule informatique. Si les mouvements de la 4x4 m'en laissaient l'occasion... Mais, le mot d'ordre reste actif: les objectifs.

Malheureusement, ils ne seront pas réellement réalisés à Oued Laou. Le village vit au rythme du souk. Notre visite de ce dimanche après-midi tombe à un bien mauvais moment, où aucune activité liée à la poterie n'est présente dans le village.

Toutefois, à force de tourner d'une bâtisse à l'autre dans ce village clairsemé, en se repérant sur les fours aux formes bombées, on trouve quelques poteries récemment façonnées.

Malgré un contact malaisé avec la famille, on nous apprend suffisamment sur la spécificité de la production locale, basant sa renommée sur la qualité réfractaire des tajines, qui ne sont pas émaillées, donc très naturelles et résistantes. La production est assez basique, car outre les tajines, ils façonnent des casseroles, des plats, des bols, des assiettes et des foyers fort utiles.

Au loin, une dame âgée amène sur son âne un fagot de bois, tandis qu'un vieil homme trimbale des branches de palmiers. D'un autre côté, un fourgon charge des racines d'arbres et arbustes récoltées par une paysanne. Nous remarquons aussi un petit camion qui charge une cargaison de poteries rassemblées dans un local. Il est vrai que la poterie des Beni Saïd du village de Farran Ali (ou Ifrane Ali) s'exporte bien.

La route suit l'oued qui remonte fortement vers la ville de Chefchaouen, porte d'entrée du Rif et de ses vendeurs de kif.

Un hôtel nous ouvre ses portes à l'entrée de la médina. Afin de lui donner un cachet particulier, les habitants et commerçants peignent certains murs, les portes, les châssis de fenêtres dans une couleur bleue assez vive. Mais le bleu n'est pas identique d'un endroit à l'autre, les différents tons de bleus donnent d'amusantes nuances rappelant certaines îles grecques.

La médina est très attrayante, les ruelles grimpent le long de la colline puis redescendent vers d'improbables impasses. Les petites boutiques sont bien décorées et achalandées et les vendeurs de kif sont aux aguets.

Près de la place centrale, sont rassemblés le fondouk, la grande mosquée et la kasba aux portes de la médina. Les terrasses des cafés-restaurants s'avancent dans les rues ou, panoramiques, surplombent ce lieu enchanteur où l'on devine au loin les jardins étagés des cultivateurs. (encore un coup de cœur, assurément)


 

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